BÂTIR L’AVENIR
La mixité en chantier,c’est l’affaire de tous
En présentant votre diplôme, obtenez une fois dans votre carrière, sur demande, un certificat de compétence valide pendant deux ans, sans obligation de garantie d’emploi ou de lettre d’engagement d’un employeur. Pour le renouveler, vous devez effectuer 150 heures de travail pour un ou plusieurs employeurs en moins de deux ans, plutôt que 150 heures en trois mois consécutifs pour un même employeur.
Après deux ans, si vous n’avez pas travaillé 150 heures, vous pourrez alors demander un certificat de compétence apprenti valide pendant deux ans pour le même métier, sur présentation d’une lettre d’engagement d’un employeur.
Une femme qui désire obtenir un certificat de compétence occupation à titre de monteuse de ligne, de soudeuse ou de soudeuse en tuyauterie, et qui s’inscrit au Cours de connaissance générale de l’industrie de la construction (CCGIC) lors de la première période d’inscription (prévisions) est automatiquement sélectionnée, si elle n’a pas été tirée au sort.
Pour la deuxième période d’inscription (hors prévisions), une femme qui s’inscrit au CCGIC est automatiquement admise durant toute la période d’ouverture, et ce, même si les places estimées ont toutes été comblées.
Vous pouvez intégrer l’industrie de la construction lorsqu’un employeur vous garantit 150 heures de travail sur trois mois consécutifs dès que l’état du bassin de main-d’œuvre est à 30 % ou moins, plutôt que d’attendre une ouverture des bassins lors d’une pénurie de main-d’œuvre.
Lorsque vous travaillez pour un employeur à titre d’apprentie, ce dernier peut faire travailler une personne apprentie de plus que la proportion apprenti-compagnon prévue sur un chantier.
En cumulant un minimum de 500 heures pour un même employeur au cours des deux dernières années, au lieu des 1 500 heures habituelles, vous pourriez travailler partout au Québec pour cet employeur.
En tant que travailleuse, votre candidature est soumise automatiquement lorsque la CCQ réfère de la main-d’œuvre aux employeurs par le biais du Carnet référence construction.
Bénéficiez du Programme de formation des femmes en entreprise, qui vous permet de diversifier vos apprentissages avec un plan de formation personnalisé et le soutien actif d’un compagnon ou d’un mentor. Votre équipe de travail recevra même une formation pour faciliter votre intégration et une incitation financière sera offerte aux entreprises admissibles. Visitez le site Fiers et compétents.
Vous êtes dans l’industrie et désirez parfaire vos connaissances? Sachez que 10 % des places d’inscription aux activités de perfectionnement sont offertes en priorité aux femmes.
Vous pouvez renouveler votre certificat de compétence occupation en démontrant avoir travaillé au moins 5 000 heures au lieu des 10 000 heures habituelles, selon certaines conditions.
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« Les femmes ne sont pas assez fortes pour travailler en construction. »
Travailler sur un chantier, ce n’est pas qu’une question de muscles, mais de compétence. Aujourd’hui, c’est souvent l’équipement et les outils qui forcent à notre place. Et qu’on soit homme ou femme, on aura toujours besoin d’aide d’un collègue de temps en temps. La construction, c’est un travail d’équipe.
« La construction, ça n’intéresse pas les femmes. »
Depuis 26 ans, plus de 14 500 femmes ont amorcé une carrière dans l'industrie de la construction.
« Si les femmes étaient capables de travailler en construction, elles ne quitteraient pas le métier. »
Les principales causes qui poussent les femmes à quitter l’industrie sont la discrimination, le harcèlement et l’isolement. Elles ne quittent pas parce qu’elles ne se sentent pas capables de faire le travail.
« C’est pas le bon temps, on manque d’ouvrage. Elles vont voler la job des gars. »
Bon an, mal an l’industrie a toujours besoin de renouveler sa main-d’œuvre en raison des retraites et des départs. Les prochaines années s’annoncent bonnes avec des besoins de relève d’environ 15 000 nouvelles personnes par année. Toutefois, même quand les besoins sont plus faibles, il peut y avoir des besoins de 10 000 nouvelles personnes annuellement.
« ENGAGER DES FEMMES, C’EST GÉRER DU TROUBLE. »
C’est plutôt le contraire ! Les employeurs qui ont intégré des femmes dans leurs équipes ont constaté des changements positifs : meilleur climat de travail, méthodes plus sécuritaires, accès à un plus grand bassin de main-d’œuvre compétente et motivée, image positive auprès de la clientèle, etc.
« Le milieu de la construction, c’est un monde d’hommes. Point. »
Le monde a changé : le Québec a fait le choix d’être une société plus équitable, égalitaire et diversifiée. La composition de la main-d’œuvre doit le refléter.
« Les femmes n’ont pas besoin de passe-droits. C’est discriminatoire pour les hommes. »
L’objectif des mesures particulières pour les femmes, c’est de leur offrir, à compétence égale, un parcours comparable à celui des hommes en facilitant leur accès à l’industrie et leur maintien en emploi. La vraie discrimination, c’est celle qui prévaut aujourd’hui à l’endroit des femmes.
« Les femmes vont être embauchées parce qu’elles sont du cheap labor. »
Les femmes représentent 3,65 % de la main-d’œuvre. Elles ont les compétences et l’intérêt pour travailler sur les chantiers, mais elles vivent des embûches différentes des hommes. Par exemple, à compétence égale, elles n’ont pas les mêmes chances en emploi. L’industrie a besoin d’un coup de pouce pour corriger la situation.
« La discrimination des femmes, c’est pas mon affaire, je n’y peux rien seul. »
Pour construire un climat de travail respectueux, chaque geste compte. Les blagues envers les femmes, et aussi entre hommes, vont parfois trop loin. Ne pas encourager les propos discriminatoires, c’est l’affaire de tous. Donnez l’exemple et devenez un leader positif.
« Prioriser les femmes aux DEP, ça enlève des places aux gars. »
Même s’il y a des places priorisées dans les centres de formation, les femmes doivent répondre aux mêmes critères que les hommes pour y accéder. Augmenter le nombre de femmes compétentes sur les chantiers, ça passe d’abord par la formation.
L’année 2023 marque une hausse de la présence des femmes sur les chantiers,